10 CLOVERFIELD LANE

6:22 PM

"MONSTERS COME IN MANY FORMS"

(English to follow)

Sorti il y a peu sur nos écrans, 10 Cloverfield Lane soulève pas mal de questions, notamment à cause de sa bande annonce assez mystérieuse, dévoilée à peine 2 mois avant la sortie du film.

Comme a dit Sartre, "L'enfer, c'est les autres". Cette phrase décrit assez bien le huis clos que nous propose Dan Trachtenberg. Ici ce n'est pas tout à fait la version de "Huis clos" de Sartre justement, mais le film nous rappelle que le plus grand danger c'est l'autre. Chacun peut être un monstre aux yeux de quelqu'un d'autre.

Le film nous fait ressentir la peur et l'insécurité, dans un endroit qui est normalement conçu pour être en sécurité. Le paradoxe proposé fonctionne très bien.

L'histoire est celle d'une jeune femme (Mary Elizabeth Winstead) qui se réveille dans un bunker après un accident de voiture. Ne sachant pas comment elle a atterri dans cet endroit, elle pense tout d'abord avoir été kidnappée. Son gardien (John Goodman) tente de la rassurer en lui disant qu'il lui a sauvé la vie après une attaque chimique d'envergure. En l'absence de certitude, elle décide de s'échapper...




Il n'y a pratiquement qu'un seul décor, le bunker de Howard Stambler (John Goodman). C'est le décor parfait. On le découvre en long en large et en travers, sous terre, sans fenêtres, étouffant à souhait, tellement, que le spectateur  en devient claustrophobe. On se sent emprisonnés avec les personnages.

On pourrait croire que le sujet principal est ce qui se trouve dehors, mais en réalité c'est la survie des personnages, les reversements de situation, leurs choix, les conflits, les changements de personnalité etc qui tiennent les spectateurs en haleine.

La menace de l'extérieur met en fait en avant la menace de l'intérieur. John Goodman est assez magistral dans son rôle, qui nous laisse dans l'incertitude constante entre le gentil protecteur ou le séquestreur psychopathe. A chaque fois qu'il dit quelque chose, libre à chacun de le croire ou non, le doute est toujours présent. Chacune de ses apparitions nous fait retenir notre respiration, tant il est imposant, inquiétant et insondable. Est-il bienveillant, fou, ou malveillant? La vision que l'on a de lui change toutes les dix minutes.

La fin m'a laissé une grande satisfaction. Elle livre une explication sur le titre, le pourquoi du bunker, le comportement des personnages.

Je vous conseille vivement de voir ce film si vous aimez les thrillers à suspens, et être tenu en haleine!




ENGLISH

10 Cloverfield Lane hit our screens not a long time ago, and I was pretty curious about it especially because of its mysterious trailer, which came out just two months before the film's release.

As Sartre said, "Hell is other people". This sentence describes quite well the in camera that Dan Trachtenberg suggests us. Here is not quite the same version of "No Exit" by Sartre rightly, but the movie reminds us that the greatest danger is the other. Everyone can be a monster of someone else.

The film makes us feel fear and insecurity in a place that is normally made to be safe. The proposed paradox works fine.

The story is about a young woman (Mary Elizabeth Winstead) who wakes up in a bunker after a car accident. She doesn't know how she landed in this place and thinks first that she had been kidnapped. His guardian (John Goodman) tries to reassure her that he saved her life after a chemical attck on Earth. She doubts it... and decides to escape...



There's almost only one setting, Howard Stambler's (John Goodman) bunker. It is actually the perfect setting. We discover it in every way possible, windowless, stuffy at will, so that the viewer becomes claustrophobic. You litterally feel trapped with the characters.

You might think that the main subject is what is outside, but in reality it is the characters' survival, the situations reversals, their choices, conflicts, personality changes etc, that make the audience spellbound.

The ouside threat actually puts forward the threat from within. John Goodman is quite masterful in his role, which leaves us in constant uncertainty between the nice guard or the psychopath. Whenever he says something, everyone is free to believe it or not, doubt is always present. Each of his appearances makes us hold our breath, as he is impressive, disturbing and unfathomable. Is he caring, crazy, or malicious? Our vision of him can change every ten minutes.

The ending leaves a great satisfaction (for me at least). It gives an explanation of the title, why the bunker, the behavior of the characters.

I urge you to see this movie if you like thrillers, and be held in suspense!

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